Cultures |
Tout agrosystème. |
Utilité en agriculture |
Prédateurs d’arthropodes vivants pour les araignées et/ou morts pour les opilions, Opportunistes et donc extrêmement généralistes, Une à plusieurs générations par an. |
Cible |
Araignées (adultes et larves) : prédateurs de proies vivantes ; chélicères avec crochets venimeux. Opilions (adultes et larves) : principalement prédateurs mais également nécrophages et détritiphages ; chélicères avec pinces. |
Période d'activité |
Actifs toute l’année, stades immatures présents en fin de printemps-début d’été. |
Les araignées ou ordre des Araneae appartiennent à la classe des arachnides tout comme les scorpions, les acariens et les opilions. A la différence des insectes, elles possèdent un corps en 2 parties : tête et thorax sont fusionnés en céphalothorax ou prosoma qui est relié par un fin pédicule à l’opistospoma, l’équivalent de l’abdomen. Les araignées possèdent 4 paires de pattes locomotrices ainsi qu’une paire de pédipalpes, organes sensoriels se substituant aux antennes.
On connait 40.000 espèces d’araignées dans le monde (1 498 en France) réparties en 110 familles (49 en France) dont on distingue 2 sous-ordres principaux en France : les mygalomorphes et les aranéomorphes. Toutes les araignées sont carnivores et ne consomment que des proies vivantes. Elles paralysent leurs proies grâce à des crochets venimeux au bout de leurs chélicères. Le cycle de vie des araignées dure 1 à 2 ans (certaines peuvent avoir plusieurs générations par an). La durée du développement, tout comme les insectes, dépend fortement de l’environnement (climat, nourriture…).
Selon les espèces, elles vont se spécialiser dans une certaine chasse : à l’affût, à courre ou en tissant des pièges de soie très élaborés dont le plus célèbre reste la toile. L’importance des araignées en tant qu’auxiliaires dépend des proies offertes dans leurs biotopes. Ainsi, dans les agrosystèmes, elles s’avèrent de redoutables chasseresses de ravageurs.
Araneidae (63 espèces) : les araignées de cette grande famille tissent des toiles plus ou moins circulaires. Abondantes dans les haies, elles se cachent généralement sous les feuilles.
Lycosidae (87 espèces) : ces araignées chasseuses au niveau du sol, comptent parmi les prédateurs les plus importants dans les zones cultivées. Leurs victimes sont des ravageurs du sol ou des pucerons et autres insectes tombés des cultures.
Lyniphiidae (500 espèces) et Theridiidae (112 espèces) : moins élaborées que celles des aranéides, leurs toiles sont tissées entre les feuilles, dans les haies, les buissons et les cultures. Les araignées s’y tiennent suspendues. Cette famille est de loin la plus efficace par son abondance dans les cultures. Les proies sont surtout de petits insectes ailés, parfois attrapés en grand nombre (jusqu’à 1.000 pucerons par toile).
Pisauridae (5 espèces) : elles chassent dans les orties ou toutes autres végétations. Elles prennent des 'bains de soleil' sur les feuilles, les deux pattes antérieures réunies et tendues.
Salticidae (145 espèces) : ou araignées-sauteuses, traquent leurs proies et leur sautent dessus d’une assez grande distance. Leurs yeux sont très développés et bien visibles.
Thomisidae (72 espèces) : ou araignées-crabes, se tiennent tapies sur les fleurs et les plantes, attendant qu’une proie se présente pour se précipiter dessus.
Les opilions sont souvent pris pour des araignées, à juste titre car, comme elles, ils possèdent 4 paires de pattes locomotrices, des pédipalpes et un corps formé en 2 parties mais la ressemblance s’arrête là. Leur corps est d’un seul tenant, sans étranglement entre ces deux parties. L’abdomen est extérieurement segmenté et les chélicères, en forme de pinces, ne possèdent pas de venin.
On connait environ 6.500 espèces d’opilions dans le monde (330 en Europe) réparties en 4 sous-ordres. Leur régime alimentaire n’est pas exclusivement constitué de proies vivantes et ils peuvent, à l’occasion, consommer diverses matières organiques inertes.
Opilio phalangium (Opiliones) Pour détecter leurs proies ou leurs ennemis, les opilions disposent d’un tubercule oculaire - ou ocularium - sur une proéminence à l'arrière du corps. La perception de l’environnement se fait surtout grâce à des mécano ou chémio-récepteurs. Les opilions peuvent se défendre en émettant des substances répugnatoires sécrétées par des glandes ; c’est souvent par cette forte odeur qu’on détecte leur présence. |
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Chélicères d’opilions Chez les opilions, les chélicères se terminent en petites pinces qui n’ont pas de venin. Ils se contentent de fragmenter leur proie avant de l’ingérer. |
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