La pyrale du daphné

Cryptoblabes gnidiella

Cryptoblabes, qui es-tu ?

Il s’agit généralement d’un ravageur secondaire qui utilise, pour la vigne, les plaies occasionnées par Eudémis. Ces populations peuvent être très importantes ce qui aggrave les symptômes de pourriture. On la considère alors comme parasite primaire.

Elle compte 4 à 5 générations par an, elle effectue la première dans les plantes sylvestres (dont la daphné du Garou) et les autres coïncident avec les générations des tordeuses.

La chenille soude entre elles plusieurs baies et s’y cache tout en rongeant la périphérie mais sans y pénétrer. Les rafles sont souvent enveloppées de soie et abritent plusieurs chenilles.

La chenille a une appétence pour le miellat rejeté par différents hémiptères (cochenilles et pucerons). En agriculture elle peut être néfaste pour certains agrumes et la vigne.
La pyrale du daphné Cryptoblabes gnidiella est une pyrale typique du maquis méditerranéen dont elle consomme les fruits. On peut la retrouver également sur les fruits abimés et desséchés tombés au sol.

Les différents stades

Les oeufs (0,7 x 0,45 mm) De forme légèrement ovale, reticulée, de couleur blanche puis jaune.
La chenille (10 à 12 mm) Tête de couleur brun rougeâtre à noir avec un corps jaunâtre/verdâtre, rougeâtre à brun gris. Présence de deux bandes brunes sur les cotés.
Le papillon (15 à 20 mm env.) Aile antérieure de couleur gris sombre à brun rouge présentant une bande claire transversale et une bande en chevron claire.

Dégâts nids de cryptoblabes

Récoltés en octobre à Calvisson (Gard 30)

Ce qu'il faut retenir

• Son cycle est mal connu.
• Famille des pyrales, 2 à 3 générations de mai à septembre.
• Cet insecte est polyphage, il est attiré par le sucre et la pourriture, il est opportuniste.
• Les pontes ne sont pas sur les grappes, les premières larves sont visibles fin juin.
• Hiverne au stade adulte. L’importance des populations varie en fonction des conditions climatiques hivernales (gel).
• Souvent confondue avec Eudemis au mois de septembre.

• Dans le Gard, 1ère identification officielle en 1999 en Côtes du Rhône sud (Montfrin).
• Présente sur les zones littorales de la Méditerranée.
• Son impact économique est notable sur d’autres cultures dans le monde, elle est en effet également présente en Amérique du sud.
• En France ce ravageur est quasi inconnu, et peu de suivis techniques sont en cours. Modélisation en cours d’étude en Italie.
• Les dégâts arrivent tard, les cépages tardifs sont les plus concernés.

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