Cultures |
Tout agrosystème |
Utilité en agriculture |
Précieux auxiliaires limitant considérablement la pullulation de pucerons, de cochenilles et d’acariens, Prédateurs durant les phases larvaire et adulte. |
Cible |
Adulte et larve : pucerons, cochenilles ou acariens (selon l’espèce). Si leur proie préférée vient à manquer, la plupart des espèces peuvent basculer vers d’autres types de proies mais aussi vers du pollen, du miellat et du nectar. |
Période d'activité |
Principalement au printemps et en début d’été. Il existe cependant quelques espèces plurivoltines intervenant durant toute la période végétative. |
Les coccinelles ou Coccinellidae sont de petits coléoptères dont la taille est comprise entre 1 et 9 mm. Outre quelques groupes d’insectes (certains Chrysomelidae et les Plataspydae) présentant des caractéristiques morphologiques proches, il est assez facile d’identifier une coccinelle avec sa forme hémisphérique, ses antennes courtes terminées en massue et, pour la plupart des espèces, ses couleurs vives.
Cette famille comprend plus de 3.000 espèces dans le monde, dont 215 en Europe et 116 en France. La majorité des espèces sont prédatrices et de nombreuses espèces se nourrissent exclusivement de pucerons (Coccinella sp., Adalia sp., Hippodamia sp., Propylea sp., Calvia sp., Oenopia sp. …). D’autres espèces s’alimentent aux dépens d’autres proies, c’est le cas des genres Chilocorus et Exochomus se nourrissant essentiellement de cochenilles Diaspines, des espèces comme Stethorus punctillum se nourrissant d’acariens et Clitostethus arcuatus se nourrissant d’aleurodes.
Enfin, moins de 10 % des espèces, s’alimentent sur les plantes (Subcoccinella 24-punctata sur légumineuses) et sur des champignons comme la coccinelle à 22 points (Psyllobora 22-punctata).
Les coccinelles ont un mode de reproduction sexuée, elles sont holométaboles, c’est-à-dire que leur développement passe par les stades œufs-larves-nymphes-adultes. Lorsque les températures du printemps se réchauffent (12-15°C), les adultes sortent de leur torpeur hivernale et pondent, généralement des œufs jaunes ovales par grappe de 10 à 30 œufs à proximité des colonies de pucerons. Selon les conditions climatiques, l’incubation dure de 2 à 7 jours. Les larves issues d’une même ponte éclosent simultanément. Selon les espèces, les larves vont passer par 3 ou 4 stades de développement. 3 semaines plus tard, elles se fixent sur un support par leur extrémité postérieure pour se nymphoser, généralement aux parties hautes et ensoleillées des plantes. 4 à 7 jours de plus et les adultes apparaissent. En résumé, la durée d’un cycle de coccinelle n’excède jamais 1 mois.
Il existe des espèces monovoltines (1 génération/an) et plurivoltines (plusieurs génération/an). Les coccinelles ont une activité plutôt printanière. Chez les espèces monovoltines, dès que les températures excèdent les 28-30°C, leur activité se ralentie, voire s’interrompt. Certaines espèces comme Stethorus ont, au contraire, une forte activité l’été. A la fin de leur période d’activité, au mois de juillet pour les espèces monovoltines (Adalia bipunctata et Coccinella 7-punctata) ou plurivoltines (Chilochorus, Oenopia, Hippodamia, Propylea, Scymnus …), les coccinelles quittent les plaines de culture et gagnent par vol migratoire des zones d’estivo-hivernation ou d’hivernation pour rentrer en dormance où elles forment de véritables agrégats. Ces sites peuvent être des points attractifs du relief ou simplement la litière du sous-bois ou des haies.
Les habitats spécifiques de chaque coccinelle sont déterminés par une strate de végétation particulière. Ainsi, la coccinelle à 2 points Adalia bipunctata préfère la strate arborée (> 2m), la coccinelle à 14 points Propylea 14-punctata est relativement fréquente sur les céréales et cultures hautes. Enfin, la coccinelle à 7 points Coccinella 7-puntata se retrouve principalement dans la strate végétale.
Exemple d’alimentation en chiffres :
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